L’opérateur Free a dû renoncer à son projet d’antenne 5G dans un champ agricole à Verneuil-sur-Seine.
Cette décision marque l’aboutissement d’un long affrontement avec la mairie et les habitants, mobilisés depuis plusieurs années pour défendre leur cadre de vie et l’environnement local.
A retenir :
- Un projet d’antenne-relais 5G déposé en 2020.
- Une pétition de 6 000 signatures.
- Un recul de Free et une victoire citoyenne.
Un projet d’antenne contesté dès le départ
L’histoire remonte à 2020, lorsque Free dépose un projet d’installation d’une antenne-relais 5G de 26 mètres de haut dans une zone agricole de Verneuil-sur-Seine. L’autorisation est accordée par défaut, faute de signature du maire de l’époque.
Mais la situation change avec l’élection du nouveau maire, Fabien Aufrechter. À la reprise du dossier, la municipalité s’oppose fermement à l’implantation dans ce site agricole sensible. Selon La Gazette des Yvelines, les élus et les riverains craignaient un impact paysager majeur et des nuisances environnementales sur un secteur encore très agricole.
Une mobilisation locale massive et déterminée
Rapidement, le mouvement citoyen prend de l’ampleur. Une pétition rassemblant plus de 6 000 signatures circule dans la commune et sur les réseaux sociaux, signe d’une opposition largement partagée.
Pour renforcer leur position, les habitants et la mairie proposent une alternative plus acceptable : une installation dans le complexe sportif François-Pons, moins sensible d’un point de vue paysager.
Cette pression combinée crée un véritable rapport de force avec l’opérateur. Selon Univers Freebox, plusieurs réunions publiques ont été tendues, illustrant une fracture entre une logique industrielle et une volonté citoyenne de maîtrise locale de l’aménagement.
- Pétition en ligne massive
- Saisines administratives répétées
- Mobilisation d’associations locales
Free finit par plier sous la pression locale
Face à cette opposition continue, Free finit par retirer son projet initial. Ce retrait, confirmé par la mairie, est perçu comme une victoire citoyenne et écologique dans une région où les antennes 5G suscitent souvent des débats passionnés.
Selon Les Échos, l’opérateur a accepté d’ouvrir des discussions pour repositionner l’installation dans un lieu plus adapté. Pour la municipalité, cette issue montre que les collectivités peuvent encore peser dans les projets d’infrastructure numérique, souvent considérés comme intouchables.
Un exemple emblématique pour d’autres communes
Ce bras de fer pourrait faire jurisprudence politique locale. De nombreuses communes rurales et périurbaines sont confrontées à des implantations jugées invasives. Ce cas prouve qu’une mobilisation organisée peut forcer un opérateur à revoir sa copie.
| Élément clé | Détail du projet initial | Issue finale |
|---|---|---|
| Hauteur de l’antenne | 26 mètres | Abandon du site agricole |
| Localisation prévue | Champ agricole de Verneuil-sur-Seine | Réorientation possible vers le complexe sportif |
| Mobilisation citoyenne | Pétition de 6 000 signatures | Retrait de Free |
| Décision finale | Autorisation tacite contestée par la mairie | Victoire symbolique de la commune |
Une victoire qui soulève des questions plus larges
Si la commune savoure sa victoire, ce dossier pose aussi une question de fond : comment concilier déploiement rapide des réseaux numériques et respect des territoires ?
Selon plusieurs urbanistes, cette affaire révèle les tensions persistantes entre besoin d’infrastructures 5G et acceptabilité sociale. Elle pourrait inciter d’autres collectivités à renégocier les implantations plutôt que de les subir.