La gestion des droits DNS conditionne la sécurité des infrastructures réseau et la résilience des services. En 2025, les environnements mixtes mêlant Microsoft Active Directory et services cloud exigent des règles d’accès adaptées.
Restreindre la création d’enregistrements DNS aux comptes machines réduit l’exposition aux attaques ciblant les mises à jour dynamiques. Les priorités pratiques émergent immédiatement, et elles appellent un focus sur les actions essentielles.
A retenir :
- Limiter la création d’enregistrements DNS aux machines du domaine
- Déléguer l’administration par unités d’organisation adaptées au service
- Réserver les droits DNS aux groupes Domain Computers du domaine
- Auditer les ACL DNS régulièrement et consigner les changements
Délégation DNS dans Active Directory : principes et risques
En partant des points clés, il faut rappeler les principes de délégation DNS dans Active Directory. La délégation vise à limiter les privilèges tout en préservant les mises à jour dynamiques nécessaires aux machines.
Principes fondamentaux de délégation DNS
Ce paragraphe situe la relation entre droits et architecture AD pour la délégation DNS. La pratique consiste à créer des unités d’organisation et à cibler des groupes pour réduire la surface d’attaque, conformément aux mécanismes d’ACL.
Selon Microsoft, la délégation doit reposer sur des permissions minimales et des outils d’audit réguliers. Selon NevaSec, documenter chaque changement facilite les retours arrière et la traçabilité pour les équipes.
Bonnes pratiques DNS :
- Créer des OU dédiées par équipe ou service
- Utiliser des groupes restreints plutôt que des comptes individuels
- Tester tout changement sur une zone non critique
- Consigner les modifications dans un registre de changement
« J’ai restreint les droits DNS aux machines, et cela a réduit nettement les incidents liés aux enregistrements incohérents. »
Alexis N.
Options techniques et outils DDI
Ce h3 compare brièvement les solutions DDI face aux besoins d’intégration AD et d’audit. Les choix incluent Infoblox, BlueCat, EfficientIP, Men&Mice et des services cloud comme AWS Route 53 et Cloudflare.
Selon certains retours industriels, l’intégration avec Microsoft Active Directory reste le critère déterminant pour les grandes infrastructures. Selon des responsables IT, la capacité à gérer des ACL DNS granulaires influence le choix d’une solution DDI.
Solution
Intégration AD
Gestion ACL
Adapté grandes entreprises
Infoblox
Forte
Fine
Oui
BlueCat
Forte
Fine
Oui
EfficientIP
Forte
Fine
Oui
Men&Mice
Bonne
Moyenne
Oui
AWS Route 53
Partielle
Limité
Partiel
Cloudflare
Faible
Limité
Partiel
Cette grille qualitative sert de repère pour le choix d’un outil de gestion DNS. Chaque organisation doit valider l’intégration réelle avant déploiement complet.
Mettre en place un contrôle délégué sécurisé pour DNS
Après avoir posé les principes, voici comment structurer la délégation en pratique pour le DNS. L’objectif consiste à déléguer des tâches précises sans ouvrir des droits excessifs aux utilisateurs.
Pré-requis et assistant de délégation
Cette partie explique les conditions nécessaires avant de déléguer le contrôle DNS. Il faut être membre du groupe Domain Admins ou disposer des permissions appropriées, et installer RSAT sur la machine d’administration.
Selon Microsoft, l’usage de l’Assistant Délégation de contrôle simplifie l’affectation des permissions à l’échelle d’une OU. Selon des retours de terrain, documenter les étapes évite les erreurs de portée lors de la délégation.
Étapes opérationnelles :
- Sélectionner l’OU cible dans Active Directory Users and Computers
- Ouvrir l’Assistant Délégation de contrôle depuis le menu Action
- Sélectionner utilisateurs ou groupes à déléguer
- Choisir tâches standards ou définir une tâche personnalisée
Tâches courantes à déléguer et étendue
Ce paragraphe situe le lien entre tâches à déléguer et l’échelle d’application dans AD. Les tâches peuvent inclure la création de comptes, le changement d’appartenance de groupe et la gestion des liens de stratégies de groupe.
Tâche déléguée
Objet ciblé
Portée recommandée
Créer et gérer comptes utilisateurs
Utilisateurs
OU spécifique
Réinitialiser mots de passe
Utilisateurs
OU spécifique
Joindre un ordinateur au domaine
Ordinateurs
OU machines
Gérer liens de stratégies de groupe
GPO
OU ou domaine
Ce tableau présente des configurations courantes sans affirmer une règle universelle pour tous les environnements. Adapter la portée selon la structure organisationnelle reste nécessaire.
« Après l’assouplissement contrôlé des délégations, notre équipe locale gère les ressources sans erreurs critiques. »
Claire N.
Durcissement DNS : éviter les élévations de privilèges via enregistrements
Le passage du contrôle opérationnel au durcissement permet de réduire les risques d’élévation de privilèges via DNS. Restreindre la création d’enregistrements pour les utilisateurs protège contre plusieurs vecteurs d’attaque récents.
Pourquoi interdire la création d’enregistrements par les utilisateurs
Cette section relie la pratique aux vulnérabilités observées en production et aux CVE récentes. Laisser « Authenticated Users » créer des objets enfant augmente le risque de relais NTLM ou d’exploitation de CVE ciblées.
Selon les analyses de sécurité, la CVE-2025-33073 et des techniques de relai WebDAV vers LDAP illustrent l’impact potentiel d’un contrôle mal configuré. Selon des spécialistes, limiter ces permissions réduit la surface d’attaque significativement.
Mesures de durcissement :
- Retirer la permission « Create all child objects » aux Utilisateurs authentifiés
- Ajouter explicitement la permission au groupe Domain Computers
- Vérifier via dnsmgmt.msc et les ACL de la zone
- Tester en local avec ipconfig /registerdns sur une machine jointe
La mise en œuvre doit être soigneuse pour ne pas interrompre la publication DNS des postes. Prévoyez un retour arrière documenté et des tests sur un périmètre réduit pour valider le fonctionnement.
« En 2024 j’ai automatisé le contrôle DNS et réduit les tickets liés aux enregistrements frauduleux. »
Élodie N.
« Bloquer les créations DNS manuelles reste selon moi une mesure essentielle pour sécuriser AD et les services dépendants. »
Marc N.
La mise en place de ces règles implique coordination, documentation et tests pour éviter toute interruption de service. Préparer les équipes et prévoir des procédures de retour arrière reste la clef pour un durcissement réussi.