La vérification d’identité numérique s’est imposée comme une exigence pour les services en ligne. Les entreprises doivent combiner contrôle documentaire, biométrie et sources externes pour limiter la fraude.
Ce guide pratique présente les méthodes utilisées en 2025 et les acteurs majeurs du marché. Il aide à choisir une protection adaptée en conciliant sécurité, conformité et expérience client.
A retenir :
- Contrôle documentaire rigoureux, détection des éléments de sécurité visibles
- Biométrie faciale avec preuve de vie, active et passive
- Vérification des listes externes, risques PEP et sanctions
- Conformité PVID et garanties pour les secteurs régulés
Pour approfondir la vérification documentaire : contrôle des pièces, acteurs et limites vers la biométrie
La capture et l’analyse des documents restent le premier rempart contre les fraudes sophistiquées. Les solutions évaluent la validité du support, la cohérence des données et les éléments de sécurité.
Selon l’ANSSI, les contrôles dynamiques et la preuve de vie renforcent la fiabilité des vérifications documentaires. De nombreux acteurs comme IDnow, Onfido et ARIADNEXT proposent des capacités d’analyse assistée par IA.
Critères de contrôle :
- Authenticité du support
- Concordance des données personnelles
- Présence d’éléments de sécurité visibles
- Qualité de l’image et métadonnées
Fournisseur
Contrôle documentaire
Biométrie faciale
Couverture géographique
Remarque
IDnow
Analyse automatisée
Face match disponible
Europe et international
API et intégration bancaire
Onfido
Large base de documents
Comparaison faciale
Couverture mondiale
Orientation RGPD pour l’UE
ARIADNEXT
Spécialiste documents européens
Outils de liveness
Europe centré
Adapté aux usages KYC
Jumio
Vérification en temps réel
Biométrie et preuve de vie
Global
Focus services financiers
Veriff
Contrôles anti-fraude avancés
Face match et liveness
International
Conçu pour volumes élevés
« J’ai obtenu une vérification rapide et claire lors de l’ouverture de compte bancaire en ligne »
Marie D.
La vérification documentaire par photo reste utile pour un premier filtrage des utilisateurs. La vidéo et l’analyse dynamique apportent cependant une détection plus fine des falsifications.
Par la vidéo : vérification documentaire renforcée
Cette approche examine les éléments visibles et les dispositifs holographiques au cours d’une capture vidéo. Elle améliore la détection des falsifications que la photo seule peut manquer.
- Analyse des reflets holographiques
- Flux vidéo pour validation dynamique
- Meilleure résistance aux documents scannés
Limites et bonnes pratiques pour le contrôle documentaire
La qualité de la capture et l’entraînement des modèles IA restent des facteurs déterminants pour la précision. Il faut combiner vérifications automatiques et revue humaine quand le doute persiste.
Selon IDnow, l’association d’une revue opérateur et d’algorithmes diminue les faux positifs. Cette articulation prépare l’usage systématique de la biométrie faciale dans les parcours sensibles.
Ensuite la reconnaissance biométrique : face match, liveness et choix technologiques, puis parcours avancés et PVID
La reconnaissance faciale compare le portrait du demandeur avec la photo du document, apportant une preuve d’appartenance. Le face matching peut être renforcé par des preuves de vie passives ou actives.
Selon la Commission européenne, la biométrie exige des garde-fous pour protéger la vie privée et éviter les biais algorithmiques. Les fournisseurs comme Ubble, Jumio et Veriff proposent différentes variantes techniques.
Techniques de preuve de vie :
- Liveness passif pour expérience fluide
- Liveness actif pour robustesse face aux deepfakes
- Détection de spoofing par analyse 3D
Face matching et usages métiers
Le face matching s’intègre aux onboarding des services financiers et plateformes réglementées. Il permet de lier un document à une présence humaine par un score de similarité.
Selon IDnow, l’usage combiné de preuves de vie et de scoring diminue les fraudes liées aux comptes inactifs. Cette méthode doit rester proportionnée pour conserver une bonne expérience client.
Comparaison des méthodes de liveness
Méthode
Avantage
Limite
Usage recommandé
Liveness passif
Expérience utilisateur fluide
Sensible aux deepfakes avancés
Onboarding à faible friction
Liveness actif
Robuste face au spoofing
Moins pratique pour certains utilisateurs
Services financiers et KYC renforcé
Analyse vidéo document
Détection d’éléments holographiques
Requiert bande passante suffisante
Vérification documentaire poussée
Comparaison 3D
Haute résistance aux attaques
Technologie plus coûteuse
Cas à risque élevé
« J’ai préféré le liveness actif pour ouvrir un compte, le résultat m’a rassuré »
Antoine L.
Un enjeu majeur reste la gestion des biais algorithmiques et la conformité au RGPD. Les opérateurs doivent documenter leurs choix et fournir des mécanismes de recours aux utilisateurs.
Enfin parcours avancés et PVID : exigences, mise en œuvre et impact sur les services régulés vers l’identité numérique européenne
Les parcours avancés combinent contrôle documentaire, biométrie et vérifications externes pour atteindre un niveau élevé de confiance. Ces parcours deviennent indispensables pour les secteurs soumis à des obligations KYC strictes.
Selon l’ANSSI, le référentiel PVID impose un contrôle dynamique, une preuve de vie et une validation opérateur. Le respect du PVID est souvent requis pour la banque et l’assurance.
Points clés PVID :
- Contrôle dynamique de la pièce d’identité
- Vérification biométrique avec preuve de vie
- Validation finale par opérateur qualifié
Implémentation pratique pour les entreprises régulées
L’implémentation exige une orchestration entre fournisseurs et équipes internes de conformité. Il est crucial d’aligner le dispositif sur le risque métier et la volumétrie attendue.
Les intégrations peuvent utiliser API, SDK ou solutions hébergées selon les contraintes techniques. L’industrialisation impose des tests réguliers et une supervision humaine pour les cas complexes.
Identité numérique européenne et perspectives
Le cadre eIDAS 2.0 vise à fournir une identité électronique réutilisable et contrôlée par l’usager. Cette approche devrait réduire les frictions tout en assurant une preuve d’identité reconnue à l’échelle européenne.
« L’usage d’une identité européenne simplifie l’accès aux services cross-border tout en gardant la maîtrise des données »
Sophie R.
« À mon avis, la combinaison IA et revue humaine reste la meilleure réponse face aux fraudes évolutives »
Paul B.
La lutte contre la fraude d’identité nécessite une stratégie sur mesure et l’usage combiné d’outils variés. Les entreprises doivent équilibrer sécurité, conformité et fluidité pour préserver la confiance client.
Source : ANSSI, « Référentiel PVID », ANSSI, 2021.