L’Arcep vient de confirmer une décision stratégique pour le marché des télécoms français : elle ne s’opposera pas à la prolongation de l’accord d’itinérance entre Free Mobile et Orange jusqu’à fin 2028.
Ce feu vert intervient dans un contexte de transition technologique majeur entre les réseaux historiques (2G/3G) et les nouvelles générations mobiles (4G/5G).
A retenir :
- Prolongation de l’accord Free-Orange jusqu’au 31 décembre 2028.
- Maintien de l’itinérance uniquement sur les réseaux 2G et 3G.
- Aucune modification imposée par l’Arcep au contrat.
- Limite technique : 1 % du trafic autorisé en itinérance.
- Objectif : faciliter la transition vers la 4G et la 5G.
Un contrat prolongé pour accompagner la fin des réseaux 2G et 3G
L’accord signé entre Free Mobile et Orange concerne les réseaux « en fin de vie » et s’appliquera du 1er janvier 2026 au 31 décembre 2028. Cette prolongation vise à accompagner l’extinction progressive des technologies 2G et 3G, une étape décisive pour la modernisation des infrastructures mobiles en France.
Cette coopération n’est pas nouvelle. L’accord initial date de 2012, lorsque Free a pu lancer ses offres grâce à la couverture nationale d’Orange. Il a ensuite été prolongé à plusieurs reprises, la dernière échéance étant fixée à fin 2025.
“Cette prolongation est une transition maîtrisée vers les réseaux du futur, sans déstabiliser les utilisateurs existants.”
Un analyste télécom indépendant
Une absence d’objection claire de la part de l’Arcep
Le 16 octobre 2025, l’Arcep a confirmé qu’elle n’imposera aucune modification au nouveau contrat. Selon l’Autorité de régulation, l’accord n’a aucun impact négatif sur la concurrence et reste conforme à l’article L.32-1 du Code des postes et communications électroniques.
Selon l’Arcep, les dispositions tarifaires incitatives prévues dans le contrat encouragent Free à réduire progressivement son recours à l’itinérance pour développer sa propre infrastructure. Cette dynamique soutient aussi les investissements continus dans la 4G et la 5G.
Selon Le Monde, cette validation marque la reconnaissance par l’Arcep de l’effort structurel fourni par Free pour renforcer son réseau.
Des limites techniques encadrées pour éviter les distorsions
Cette prolongation n’est pas un blanc-seing illimité. Le contrat inclut des restrictions techniques et quantitatives strictes pour éviter tout effet anticoncurrentiel.
- Le trafic en itinérance ne devra pas dépasser 1 % du trafic total de Free Mobile.
- Les services concernés sont exclusivement la 2G et la 3G.
- Le déploiement de la 4G/5G doit rester la priorité de l’opérateur.
Cette contrainte vise à inciter Free à accélérer son indépendance technologique tout en assurant une couverture suffisante pour les abonnés dans les zones rurales ou mal desservies.
Un partenariat stratégique dans un marché concurrentiel
L’alliance Free-Orange reste une “coopération de transition”, un véritable mariage de raison qui dure depuis plus d’une décennie. Elle a permis à Free d’émerger comme quatrième opérateur mobile français, stimulant ainsi la concurrence.
Selon KultureGeek, cette prolongation jusqu’en 2028 s’inscrit dans une logique de réaffectation des fréquences et de préparation à la disparition des anciennes générations mobiles. Orange et Free partagent un intérêt commun : assurer la migration sans heurts de millions d’utilisateurs.
| Année de signature | Type de réseau concerné | Durée de l’accord | Objectif principal |
|---|---|---|---|
| 2012 | 2G / 3G | 3 ans | Lancement Free Mobile |
| 2016 (prolongation) | 2G / 3G | 5 ans | Consolidation réseau |
| 2020 (prolongation) | 2G / 3G | 5 ans | Préparation 5G |
| 2025 (nouvel accord) | 2G / 3G | 3 ans | Transition et extinction réseaux anciens |
Une transition encadrée qui prépare la prochaine décennie
En donnant son feu vert, l’Arcep valide une transition ordonnée vers la 4G et la 5G, sans affaiblir le marché concurrentiel. Ce choix s’inscrit dans une logique européenne d’extinction des anciennes générations mobiles et de réallocation des fréquences pour les technologies plus performantes.
“Free a su transformer une dépendance en levier stratégique. Cette prolongation lui offre un temps précieux pour parachever sa couverture nationale”, témoigne un ancien cadre d’un grand opérateur français.
Cette décision marque une étape structurante dans l’histoire de la téléphonie mobile en France. Et vous, que pensez-vous de cette prolongation ? Renforce-t-elle une concurrence saine ou retarde-t-elle l’indépendance totale de Free ? Partagez votre point de vue en commentaire.