Qu’est-ce qui consomme de l’énergie dans un data center ?

By Thomas GROLLEAU

Les centres de données traitent des volumes massifs d’informations en continu, alimentant nos services numériques quotidiens. Cet usage permanent se traduit par une consommation électrique importante et des enjeux environnementaux concrets. Les chiffres clés orientent la réflexion vers ce qui mérite d’être retenu.

Comprendre quels composants absorbent l’énergie aide à définir des leviers d’optimisation réalistes et mesurables. Ce texte examine serveurs, refroidissement, réseau, stockage et infrastructure électrique en perspectives opérationnelles. Les éléments suivants permettent d’aller plus loin et d’entrer dans le détail.

A retenir :

  • Serveurs et équipements informatiques, 40 à 50% de la consommation
  • Systèmes de refroidissement, 30 à 40% selon la densité
  • Pertes électriques et UPS, 10 à 15% variables selon l’installation
  • Stockage, réseau et auxiliaires, 10 à 20% selon l’architecture

Partant des chiffres clés, serveurs et équipements informatiques énergivores dans les data centers

Partant des chiffres clés, les serveurs captent la plus grande part de l’énergie consommée par un centre de données. Les fabricants comme Dell, Hewlett Packard Enterprise et IBM conçoivent du matériel plus efficace. Selon l’Uptime Institute, la consolidation et la virtualisation réduisent la consommation en pratique lorsqu’elles sont bien pilotées.

La variabilité des charges influence fortement la dépense énergétique et impose des politiques de gestion fines. L’utilisation de processeurs multicœurs haute performance augmente les besoins en refroidissement et en alimentation. Les solutions logicielles permettent parfois de diminuer la consommation sans remplacer le matériel.

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Points consommation serveurs :

  • CPU sous charge, consommation élevée par cœur
  • Racks haute densité, besoin accru en refroidissement
  • Stockage attaché, impact selon type de média
  • Serveurs en idle, pertes significatives sans consolidation

Ce focus sur les serveurs détaille les CPU et la dissipation par rack

Ce focus sur les serveurs détaille les CPU et la dissipation par rack. Les processeurs modernes peuvent consommer entre cinquante et deux cents watts selon la charge. La gestion DVFS aide à réduire la dépense énergétique lorsque les charges varient.

Poste Part de consommation approximative Plage
Serveurs ~45% 40–50%
Refroidissement ~35% 30–40%
Réseau et stockage ~12% 10–15%
Pertes & auxiliaires ~8% 3–10%

« J’ai réduit la consommation serveur de notre parc en consolidant les machines virtuelles et en rationalisant les services. »

Luc N.

Consommation des disques et mémoire :

Après les CPU, l’attention porte sur le stockage et son impact énergétique

Les HDD consomment différemment des SSD ; ces derniers sont plus efficaces mais plus coûteux. Dans les grandes installations, l’adoption progressive de SSD réduit la consommation par téraoctet lorsqu’elle est économiquement viable. Les choix d’archivage influent directement sur les besoins de refroidissement.

Points stockage :

  • HDD consommation plus élevée par rotation
  • SSD efficacité énergétique accrue par accès
  • Tiering stockage pour économie d’énergie
  • Archivage froid pour données rarement consultées
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« J’ai migré les données froides vers des disques moins énergivores et constaté un gain notable. »

Marie N.

Ensuite, le refroidissement impose un second poste critique pour la consommation des data centers

Ensuite, le refroidissement impose un second poste critique pour la consommation des data centers. Les architectures de confinement d’allées chaudes ou froides améliorent significativement l’efficience des systèmes de climatisation. Selon le Département américain de l’Énergie, des gains sensibles sont possibles avec des solutions adaptées et pilotées.

La gestion thermique doit équilibrer sécurité, durée de vie des équipements et facture énergétique. Le recours au free cooling dépend fortement du climat et de la conception du site. Le choix entre air et liquide se fait selon la densité et les objectifs de récupération de chaleur.

Options de refroidissement :

  • Climatisation CRAC traditionnelle
  • Containment allées chaudes/froides
  • Refroidissement liquide direct composants
  • Free cooling air-eau ou eau-naturelle

Ce point détaille les méthodes classiques et émergentes pour refroidir les équipements

Les unités CRAC restent répandues mais gourmandes en énergie sur longue période. Le refroidissement liquide gagne du terrain pour les racks à très haute densité et améliore le rendement thermique. La récupération de chaleur ouvre des synergies avec des usages de proximité et une réduction de l’empreinte carbone.

« Nous avons constaté une baisse notable des coûts de climatisation après l’installation du containment et d’échanges eau-air. »

Olivier N.

Optimisation opérationnelle du refroidissement :

Après les techniques, l’exploitation et le pilotage dictent les économies possibles

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L’adoption de débits variables et de récupération de chaleur permet de réduire la consommation effective. Des acteurs comme Schneider Electric et Vertiv proposent des solutions de gestion énergétique éprouvées. L’intégration avec l’IA optimise les réglages selon les profils de charge.

Un exemple opérationnel illustre le potentiel et l’effort requis pour l’implémentation. L’IA peut anticiper les pics et adapter la ventilation, tandis que le confinement évite les mélanges d’air chaud et froid. Ces leviers combinés délivrent des économies mesurables en exploitation.

Enfin, infrastructure électrique, réseau et opérations influent sur la dépense énergétique globale

Enfin, l’infrastructure électrique, le réseau et les opérations influent sur la dépense énergétique globale. Les pertes de distribution, les UPS et les PDU génèrent des gaspillages mesurables si mal dimensionnés. Selon l’Agence internationale de l’énergie, l’efficience du transport interne reste un levier-clé pour réduire l’empreinte.

La performance électrique se mesure sur la chaîne complète, du transformateur aux prises serveur en passant par les PDU. Des fournisseurs comme Eaton et NetApp proposent des matériels et logiciels dédiés au suivi et à l’optimisation. La surveillance fine permet d’identifier rapidement les anomalies et gisements d’économie.

Bonnes pratiques électriques :

  • Choisir UPS haute efficacité
  • PDU smart pour suivi consommation
  • Câbles section adaptés selon intensité
  • Modularité pour éviter le surdimensionnement

Ce point présente comment limiter les pertes électriques dans la distribution et les UPS

Les UPS modernes atteignent des rendements proches de 95 à 98% selon les modèles et usages. L’emploi de PDU intelligents et d’un câblage optimisé limite les pertes par effet Joule efficacement. La modularité évite aussi les pertes liées à un surdimensionnement permanent.

Élément Rôle Impact énergétique
UPS Stabilisation et secours 2–5% de la consommation totale
Transformateurs Conversion de tension Pertes variables selon rendement
PDU Distribution et mesure Faible mais crucial pour le suivi
Câblage Transport d’énergie Pertes par effet Joule selon longueur

« À mon avis, l’IA est un levier clé pour l’optimisation énergétique et la réduction des pics inutiles. »

Sophie N.

Après l’infrastructure électrique, le réseau et le stockage complètent le tableau de la consommation

Les équipements Cisco, Huawei et Siemens ont optimisé leurs ports pour réduire la consommation en veille. La virtualisation, l’IA pour l’ordonnancement et les politiques de rétention des données diminuent la demande énergétique globale. Ces approches combinées limitent l’empreinte par service rendu.

Leviers opérationnels :

  • Virtualisation et consolidation serveurs
  • IA pour pilotage dynamique
  • Politiques de rétention des données
  • Récupération de chaleur pour usages voisins

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