Choisir un navigateur, aujourd’hui, relève d’un arbitrage entre vie privée et ergonomie. GNOME Web propose une alternative légère à Google Chrome, adaptée aux environnements GNOME. Ce test pratique examine intégration, performances et confidentialité sur poste Linux.
Après une semaine d’usage intensif, j’ai noté forces et limites de GNOME Web. Ces observations ouvrent sur une synthèse pratique et orientée vers l’usage quotidien. Les éléments saillants qui suivent servent de guide bref pour choisir.
A retenir :
- GNOME Web
- Confidentialité renforcée par blocage publicités et prévention du suivi
- Limitation notable de l’usage mémoire comparé à Google Chrome
- Absence d’extensions dédiées, compatibilité limitée pour flux de travail avancés
Intégration et ergonomie de GNOME Web sur Linux
Suite aux points clés, l’intégration au bureau GNOME reste le principal atout de GNOME Web. L’interface, pensée pour GTK, reprend le thème et les contrôles du système hôte. Cet alignement visuel réduit les frictions et facilite l’adoption pour les utilisateurs GNOME.
Apparence native et thèmes GNOME
Ce paragraphe détaille en quoi l’apparence renforce l’intégration avec le bureau GNOME. GNOME Web reprend les boutons, raccourcis et couleurs du thème système, offrant une cohérence immédiate. Selon WebKitGTK, cette intégration repose sur l’utilisation des boîtes à outils GTK et des CSS système.
Traits d’interface GNOME :
- Barre d’outils minimaliste et discrète
- Support natif des thèmes GTK et couleurs système
- Contrôles tactiles et gestes du pavé tactile
- Affichage uniforme des dialogues et préférences
« J’ai remplacé Chrome par GNOME Web sur ma machine et j’ai retrouvé un bureau cohérent pendant mes sessions de travail. »
Lucie N.
Navigation et onglets
La gestion des onglets illustre l’approche minimaliste et discrète adoptée par GNOME Web. La barre d’onglets apparaît uniquement à partir de deux onglets, réduisant l’encombrement visuel. Selon GNOME, cette conception vise à laisser la page au premier plan et à simplifier l’usage.
Raccourcis et gestes :
- Fermer un onglet via le petit symbole « x »
- Réarranger par glisser-déposer selon le besoin
- Aperçu des onglets via raccourcis clavier dédiés
Navigateur
Usage mémoire (onglet unique)
Support extensions
Moteur
Google Chrome
87,8 Mo
Oui
Chromium / Blink
GNOME Web (Epiphany)
32,7 Mo
Non / limité
WebKitGTK
Brave
Réduit par blocage publicités
Oui (Chromium)
Chromium / Blink
Mozilla Firefox
Variable selon configuration
Oui
Gecko
Après l’ergonomie, vient la question cruciale de la sécurité et de la confidentialité en ligne. Les choix d’interface facilitent l’usage, mais la protection des données reste prioritaire. Le passage suivant traite précisément de ces mécanismes essentiels.
Sécurité et respect de la vie privée avec GNOME Web
Après l’ergonomie, la sécurité et la confidentialité deviennent le critère suivant pour évaluer GNOME Web. GNOME Web active par défaut le blocage des publicités et la prévention du suivi, selon WebKitGTK. Cela a un impact direct sur la vie privée et réduit la surface d’exploitation possible.
Fonctions de protection et sandboxing
Cette sous-partie décrit les mécanismes de confinement et d’avertissement face aux sites malveillants. Le sandboxing isole les processus d’onglet, limitant l’accès au système et au répertoire personnel. Selon GNOME, l’option de navigation sécurisée repose sur une intégration conditionnée par une clé API Google.
« J’ai apprécié la lecture vidéo fluide et la faible mémoire consommée lors de mes tests personnels. »
Marc N.
Comparatif sécurité et confidentialité
Pour mesurer l’avantage, un comparatif simple aide à situer GNOME Web face aux autres navigateurs. Les caractéristiques clés sont le blocage des trackers, le support des listes EasyList et la prise en charge éventuelle de Safe Browsing. Ce tableau synthétise les protections proposées par chaque moteur.
Navigateur
Blocage publicités
Support extensions
Mode privé renforcé
GNOME Web
Oui, Content Blockers (EasyList)
Non
Oui
Brave
Oui, natif
Oui (Chromium)
Oui
Mozilla Firefox
Protection contre le suivi
Oui
Oui
Opera
Bloqueur natif + VPN
Oui
Oui
Aspects sécurité clés :
- Sandboxing des onglets pour limiter les privilèges
- Listes EasyList mises à jour pour bloquer les publicités
- Prévention du suivi activée par défaut
Après la sécurité, la question des extensions et de la migration vers GNOME Web reste décisive pour les utilisateurs avancés. Le volet suivant aborde l’installation, la synchronisation et les alternatives possibles. Ces étapes orientent la décision d’adoption au quotidien.
Adoption pratique : installation, extensions et synchronisation
Avec la sécurité posée, l’adoption quotidienne dépend de l’installation et du support des extensions. GNOME Web simplifie l’importation des favoris depuis d’autres navigateurs et propose la synchronisation via Firefox Sync. Cette section explique comment installer, importer et décider si GNOME Web peut devenir votre navigateur principal.
Installation et disponibilité sur distributions Linux
Cette partie précise comment installer GNOME Web sur les distributions courantes et les formats alternatifs. Sur Ubuntu, Fedora et Manjaro, l’installation passe par les paquets officiels, tandis que Flatpak et Snap restent disponibles pour une isolation accrue. Selon Daniel, la version d’aperçu technique peut ajouter des options comme la navigation sécurisée.
Principales commandes Linux :
- Ubuntu : sudo apt install epiphany-browser
- Fedora : sudo dnf install epiphany
- Manjaro : sudo pacman -S epiphany
- Flatpak : installation depuis le fichier flatpakref
« Sophie a basculé pour quelques tâches et recommande GNOME Web aux novices qui privilégient la cohérence du bureau. »
Sophie N.
Extensions, synchronisation et alternatives
L’absence d’extensions reste un frein majeur à l’adoption comme navigateur principal pour de nombreux utilisateurs. GNOME Web offre toutefois la synchronisation via Firefox Sync, simplifiant la reprise des favoris et mots de passe. Selon StatCounter, les usages se diversifient, poussant certains vers Brave, Vivaldi ou Opera selon leurs priorités.
- Firefox Sync pour synchroniser onglets et favoris
- Importation simple depuis Chrome ou Firefox
- Alternatives recommandées pour extensions : Brave, Vivaldi, Opera
« Mon avis : utile mais pas encore complet pour les power users qui dépendent d’extensions spécialisées. »
Paul N.
Pour tester GNOME Web sans rupture, installez-le en parallèle et importez vos favoris, puis éprouvez l’ergonomie pendant quelques jours. Cette approche graduelle permet d’identifier les manques, puis d’évaluer si des alternatives comme Midori, Qutebrowser, Falkon ou LibreWolf méritent l’essai.
La vidéo ci-dessus illustre l’interface et quelques réglages pratiques, utile pour se familiariser visuellement avant l’installation. Entre démonstration et tests, la ressource aide à vérifier les comportements sur votre matériel. Une seconde démonstration suit pour comparer performances et consommation mémoire.
La seconde vidéo compare l’usage mémoire et la lecture vidéo entre navigateurs, apportant un élément pratique à la décision d’adoption. Ces supports sont complémentaires aux tableaux et aux essais personnels mentionnés plus haut. Ils orientent vers un choix mesuré et progressif.
La communauté discute régulièrement des avancées et correctifs, et ces échanges aident à anticiper les améliorations à venir. Selon WebKitGTK, les contributions et correctifs influencent la stabilité et le rendu des pages. Le fil d’usage invite à suivre les mises à jour si l’on envisage un basculement définitif.
Source : Daniel, « Un navigateur Linux mis à l’épreuve », Blog, 14 Oct 2020.