Le storyboarder est l’artisan visuel qui transforme un scénario en une suite d’images compréhensibles. Son travail clarifie le découpage, le mouvement de caméra et le rythme attendu par l’équipe.
Ce métier mêle dessin rapide, sens narratif et adaptation technique aux contraintes de production. Points essentiels à garder en tête avant d’explorer missions et formations.
A retenir :
- Visualisation de la préproduction pour équipes techniques et artistiques
- Planification des plans, mouvements de caméra et transitions visuelles
- Outil de communication pour réalisateur, chef déco, chef op et animateur
- Anticipation des besoins techniques, budgetaires et logistiques de production
Après ces repères, rôle et missions du Storyboarder en préproduction
Le storyboarder traduit le scénario en vignettes séquentielles pour visualiser le déroulé des scènes. Ce rendu facilite la planification technique, le cadrage et l’anticipation des coûts de tournage.
Selon CIDJ, le storyboard sert de guide pour réalisateurs et équipes de production. Il permet d’identifier besoins humains et matériels avant le début du tournage.
Missions et objectifs :
- Traduction visuelle du scénario pour chaque séquence
- Définition des cadrages, angles et mouvements caméra
- Illustration des émotions, gestes et intentions des personnages
- Anticipation des effets, fondus et plans techniques
Mission
Objectif
Outil fréquent
Traduction du scénario
Visualiser actions et dialogues
Storyboard Pro, Adobe Photoshop
Définition des cadrages
Choisir angles et compositions
Toon Boom, Clip Studio Paint
Illustration des expressions
Rendre émotion et dynamique
TVPaint Animation, Illustrator
Visualisation des transitions
Guide pour montage et effets
Storyboard That, Autodesk SketchBook
Le cas d’Anna, jeune storyboardeuse, illustre le rôle concret durant une préproduction. Elle produit des planches rapides puis échange avec le réalisateur pour ajuster le tempo.
« J’ai commencé comme freelance et appris à travailler vite sur chaque plan pour respecter les délais »
Lucie B.
Ce dialogue avec la réalisation réduit les risques de retouches coûteuses pendant le tournage. La collaboration rend le planning plus lisible pour toute l’équipe.
Missions principales et impact visuel
Ce point précise comment chaque plan devient un outil de décision pour le tournage ou l’animation. Les storyboards servent aussi pour la budgétisation et la logistique.
- Repérage des éléments de décor à prévoir
- Estimation des besoins en figurants et matériel
- Identification des plans coûteux nécessitant préparation
- Visualisation des scènes complexes pour l’équipe technique
La visualisation limite les improvisations et offre un référentiel stable pour les chefs de poste. En pratique, cela accélère la mise en place le jour du tournage.
Processus de travail sur une production réelle
Le processus débute par la lecture du scénario et se poursuit par des croquis exploratoires. Ensuite viennent les planches détaillées et la validation avec le réalisateur.
- Lecture et notes scénaristiques
- Croquis rapides pour idées de plan
- Planches détaillées pour chaque séquence
- Révisions selon retours de l’équipe créative
Une vidéo de référence enrichit parfois le dossier du storyboard pour les monteurs et animateurs. Cette méthode favorise une production plus fluide et mieux coordonnée.
Pour rendre ces missions visibles, compétences et outils indispensables du Storyboarder
Cet aperçu des missions explique pourquoi des compétences techniques et artistiques sont indispensables. Ces savoir-faire permettent d’adapter le dessin au langage cinématographique et à l’animation.
Selon Gobelins, la narration visuelle et le cadrage sont au cœur de la formation professionnelle. Les écoles insistent également sur la vitesse d’exécution et la clarté des planches.
Compétences clés :
- Bases solides de dessin et croquis rapide
- Maîtrise de la composition et de la perspective
- Compréhension du langage filmique et du montage
- Capacité à intégrer retours et contraintes techniques
Outil
Usage principal
Type
Storyboard Pro
Création de planches séquentielles et animatiques
Logiciel spécialisé
Toon Boom
Animation 2D et intégration storyboards
Suite animation
Adobe Photoshop
Dessin, retouche et mise en couleur
Logiciel graphique
Clip Studio Paint
Croquis et encrage rapides
Logiciel dessin
TVPaint Animation
Animation bitmap et tests d’animation
Logiciel animation
Cintiq / Wacom
Dessins directs sur écran pour précision
Matériel
Les outils mentionnés facilitent la production d’animatics et la communication inter-équipes. L’adaptation à chaque projet reste cependant essentielle pour un rendu efficace.
« En atelier j’ai intégré Storyboard Pro et Wacom, gain de précision immédiat »
Marc D.
Outre les logiciels, la pratique régulière du dessin reste le fondement du métier. Le storyboarding exige une attention continue au cadrage, au rythme et à la lisibilité.
Compétences artistiques et narratives
Ce volet détaille le croisement entre technique et narration pour renforcer l’impact d’une planche. La capacité à raconter visuellement conditionne l’efficacité du storyboard.
- Expression des émotions par posture et cadrage
- Rythme visuel adapté aux séquences et dialogues
- Utilisation du point de vue pour guider le regard
- Construction d’unités visuelles cohérentes par scène
Les exemples concrets aident à comprendre comment un seul plan peut modifier l’interprétation d’une scène. La sensibilité narrative distingue les bons storyboarders des excellents.
Logiciels et matériel recommandés
Ce passage présente les outils pratiques et leur usage régulier en studio ou en freelance. La liste ci-dessus montre l’éventail entre logiciels spécialisés et matériels adaptés.
- Logiciels spécialisés pour animatics et séquençage
- Logiciels de dessin pour rendu et finition
- Tablettes graphiques et écrans interactifs pour précision
- Solutions cloud pour partager planches et commentaires
Montrer des exemples de planches exportées en animatic facilite les échanges avec le compositeur et le monteur. L’investissement dans un outil professionnel améliore la productivité du storyboarder.
Comprendre ces outils conduit naturellement aux parcours de formation et aux perspectives salariales. Les écoles spécialisées proposent des modules sur narration visuelle et outils numériques.
Comprendre formations, salaire et débouchés du Storyboarder en 2025
Les parcours pédagogiques expliquent comment construire un portfolio convaincant pour le marché du travail. Les écoles, workshops et formations courtes complètent l’apprentissage pratique du dessin.
Selon Atelier de Sèvres, les bachelors et mastères en animation restent des voies fréquentes vers le métier. Les stages et projets concrets augmentent significativement l’employabilité.
Parcours recommandés :
- Bachelor en animation ou cinéma d’animation
- Ateliers spécialisés en storyboard et narration visuelle
- Workshops logiciels comme Storyboard Pro et TVPaint
- Stages en studio et projets de court-métrage réels
Niveau
Salaire brut annuel estimé
Évolution professionnelle
Débutant
25 000 à 30 000 €
Assistant storyboarder, freelance
Confirmé
30 000 à 45 000 €
Lead storyboarder, chef d’équipe
Senior
Plus de 50 000 €
Réalisateur, directeur artistique
Freelance selon production
Rémunération à la planche ou à l’image
Contrats courts, intermitent possible
Les salaires varient selon pays, taille de production et notoriété du storyboarder. Selon Gobelins, l’expérience et la spécialisation augmentent nettement le tarif journalier.
« Le portfolio d’Anna a convaincu un studio grâce à la narration visuelle et à la clarté des planches »
Anne L.
En pratique, constituer un portfolio demande des planches variées et des animatics courts. Les recruteurs jugent la lisibilité, la composition et la capacité à traduire un scénario visuel.
- Portfolio varié montrant cadrages et mouvements
- Animatics courts pour montrer le rythme
- Exemples pour film, animation et jeux vidéo
- Projets personnels et collaborations en équipe
« Un storyboard clair réduit le temps de tournage et les coûts de production »
Paul R.
Les débouchés incluent cinéma, animation, publicité et jeux vidéo, souvent en freelance ou statut salarié. L’évolution peut mener au rôle de réalisateur ou directeur artistique selon l’expérience.
Ce panorama relie missions, outils et carrières pour donner des repères concrets aux futurs storyboarders. Choisir une formation adaptée et travailler son portfolio reste la clef pour entrer dans le métier.
Source : CIDJ, « Storyboarder : métier, salaire, formation », CIDJ ; Gobelins, « Tout savoir sur le métier de Storyboarder », Gobelins ; Atelier de Sèvres, « Formations storyboarding », Atelier de Sèvres.