Ubuntu ou Manjaro Linux : Lequel choisir ?

By Matthieu CHARRIER

Le choix entre Ubuntu et Manjaro influence l’expérience utilisateur et la maintenance quotidienne du système. Cette décision impacte les mises à jour, la disponibilité des paquets et la facilité de dépannage.

Ce texte met en balance stabilité et fraîcheur logicielle pour orienter un choix éclairé selon vos besoins techniques. La lecture suivante propose un rappel synthétique des enjeux majeurs avant l’analyse détaillée.

A retenir :

  • Manjaro, rolling release, accès AUR et logiciels très récents
  • Ubuntu, stabilité LTS, support Canonical et large compatibilité matérielle
  • Secure Boot natif sur Ubuntu, facilité d’installation sur machines récentes
  • Performances légères avec Manjaro Xfce, excellente option pour matériels anciens

Modèles de publication et stabilité : rolling versus LTS

Après ce rappel, examinons les modèles de publication et leur influence directe sur la stabilité et les risques opérationnels. Comprendre ces modèles aide à choisir entre un système toujours à jour et un système largement testé.

Manjaro adopte un modèle rolling et intègre les paquets d’Arch Linux après des tests internes, ce choix attire les utilisateurs recherchant les dernières versions. Selon manajaro.org, l’équipe fait un tri avant diffusion pour limiter les régressions et améliorer la cohérence.

Critère Manjaro Ubuntu
Modèle de publication Rolling release continu LTS et versions intermédiaires
Gestionnaire de paquets pacman, AUR via helpers APT, Snap, Flatpak optionnel
Environnements par défaut XFCE, GNOME, KDE Plasma officiels GNOME officiel, flavors disponibles
Secure Boot Pas natif, configuration requise Support natif signé par Canonical

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Pour les systèmes devant rester parfaitement opérationnels, Ubuntu offre une surface réduite de risques grâce aux LTS et à la validation longue. Ces différences techniques influencent directement le choix du gestionnaire de paquets pour l’utilisateur suivant.

Critères techniques :

  • Fréquence des mises à jour et impact opérationnel
  • Validation des paquets avant déploiement système
  • Compatibilité Secure Boot et exigences UEFI

Pourquoi Manjaro privilégie le rolling release

Ce point détaille le fonctionnement du rolling release et ses effets sur l’expérience utilisateur au quotidien. Les utilisateurs bénéficient de versions logicielles récentes au prix d’un risque de régression plus élevé.

Selon l’Arch Wiki, le modèle rolling vise à fournir un flux continu de mises à jour sans besoin de réinstallation périodique, ce modèle attire les utilisateurs techniques. Une pratique courante consiste à consulter les annonces avant chaque mise à jour majeure pour anticiper les problèmes.

« J’ai adopté Manjaro pour son accès rapide aux nouveautés, même si parfois il m’a fallu réparer des paquets cassés »

Alex B.

Stabilité et cycle LTS d’Ubuntu

Ce paragraphe relie la stabilité recherchée aux choix de Canonical concernant les LTS et le test des paquets avant publication. Ubuntu propose des versions LTS bénéficiant d’un support étendu et de correctifs ciblés pour la production.

Selon ubuntu.com, Canonical privilégie la compatibilité matérielle et la sécurité, ce qui explique le choix du support Secure Boot signé et l’usage répandu d’Ubuntu sur serveurs. Ces pratiques préparent naturellement l’examen des gestionnaires de paquets.

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Gestion des paquets et écosystèmes applicatifs

Constatée la différence de stabilité, abordons maintenant les gestionnaires de paquets et l’accès aux logiciels pour chaque distribution. Ce point définit l’écosystème et la manière dont vous installez et mettez à jour vos applications.

Manjaro s’appuie sur pacman et offre l’accès à l’AUR via des helpers comme yay, amplifiant la disponibilité des logiciels. Selon manajaro.org, l’AUR étend significativement la bibliothèque applicative, surtout pour usages spécifiques.

Comparaison pratique des commandes :

  • Commandes d’installation et mise à jour pour différents usages

Action Manjaro (pacman / yay) Ubuntu (apt / snap)
Installer un paquet sudo pacman -S nom_paquet ou yay -S aur_paquet sudo apt install nom_paquet ou sudo snap install nom_snap
Mettre à jour le système sudo pacman -Syu sudo apt update puis sudo apt upgrade
Accès communauté AUR pour paquets communautaires PPAs et Snap Store
Gestion des paquets isolés Flatpak souvent préinstallé Flatpak optionnel, Snap par défaut

Pour les administrateurs, ces différences impliquent des stratégies de sauvegarde et de test avant déploiement à grande échelle. Le choix du gestionnaire influe aussi sur la facilité d’administration et les compétences requises.

« J’ai basculé vers Ubuntu sur mes serveurs pour limiter les interventions après mises à jour »

Sophie L.

Avantages pratiques de l’AUR et des helpers

Ce point explique comment l’AUR augmente la disponibilité logicielle et quelles précautions adopter lors de l’installation de paquets non officiels. L’AUR couvre souvent des logiciels récents absents des dépôts officiels.

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Selon Arch Wiki, l’AUR nécessite une vigilance accrue sur la provenance et le contenu des PKGBUILD, ce qui demande une certaine expertise utilisateur. Cette exigence technique prépare le lecteur aux choix d’installation et de sécurité.

« L’AUR m’a permis d’installer un outil spécifique introuvable ailleurs, sans difficulté après apprentissage »

Marc P.

Installation, sécurité et usages quotidiens

Une fois les gestionnaires posés, passons aux méthodes d’installation, à la sécurité et aux usages de tous les jours sur bureau ou serveur. Ces éléments finaux déterminent l’expérience pratique et l’effort de maintenance requis.

Ubuntu propose une installation avec Secure Boot activé et un centre logiciel convivial, ce qui simplifie le démarrage pour les néophytes. Selon ubuntu.com, ce confort explique la popularité d’Ubuntu auprès des débutants et des environnements de production.

Choix d’installation :

  • Live-USB pour test sans modification du disque
  • Installation en dual-boot pour cohabitation avec Windows
  • Machine virtuelle pour essais isolés et validation

En pratique, Manjaro s’installe facilement mais exige parfois la désactivation de Secure Boot ou l’ajout de clés pour démarrer. Pour un usage professionnel, peser la charge de maintenance et la sécurité avant choix définitif.

« En tant qu’administrateur, j’apprécie la stabilité LTS d’Ubuntu pour mes serveurs de production »

Eric D.

Pour compléter l’analyse, visionner des démonstrations pratiques aide à se faire une idée concrète des environnements et outils. Les vidéos permettent d’observer les performances réelles et les environnements GNOME, KDE et Xfce en action.

L’essai en live-USB ou en machine virtuelle reste la meilleure méthode pour décider sans risque ni coût matériel. Cette démarche conduit naturellement à expérimenter Ubuntu, Manjaro ou d’autres distributions comme Linux Mint et Fedora.

Usage final :

  • Tester en live-USB avant installation définitive
  • Choisir LTS pour serveurs, rolling pour postes utilisateurs avancés
  • Préparer sauvegardes avant mises à jour majeures

Les choix d’aujourd’hui se reflètent dans la maintenance de demain, gardez donc une stratégie de sauvegarde et de veille technique. Un essai rapide en live ou en VM vous permettra de trancher selon votre confort et vos priorités techniques.

Source : Manjaro, « Manjaro official website », manajro.org ; Canonical, « Ubuntu official website », ubuntu.com ; Arch Linux, « Arch Wiki », wiki.archlinux.org.

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