Vente de SFR : Free et ses partenaires restent confiants dans leur offre face à Bouygues et Orange

By Corentin BURTIN

La vente de SFR reste l’un des dossiers télécoms les plus sensibles de la fin 2025. Malgré le refus d’Altice France, Free, Bouygues Telecom et Orange continuent d’afficher une confiance assumée dans leur offre conjointe.

En coulisses, les discussions se poursuivent, sous l’œil attentif des créanciers et des autorités de la concurrence.

À retenir :

  • Altice a rejeté une offre estimée à 17 milliards d’euros
  • Free, Bouygues et Orange travaillent sur une version améliorée
  • Les abonnés ne sont pas concernés à court terme
  • La question du prix et de la concurrence reste centrale

Vente de SFR : où en est réellement le dossier fin 2025

Selon plusieurs sources concordantes, Altice France a refusé en octobre une offre non engageante portée par ses trois concurrents directs. Cette proposition visait un démantèlement partiel des activités de SFR, avec un partage du fixe, du mobile et de certaines infrastructures stratégiques.

Selon Ouest-France, l’opération excluait déjà plusieurs filiales clés, notamment XP Fibre et certaines activités à l’international. Altice estime aujourd’hui que la valorisation proposée ne reflète pas la réalité de ses actifs, dans un contexte de dette colossale.

De mon expérience dans le suivi des grandes opérations télécoms, ce type de refus n’est jamais définitif. Il sert souvent à rééquilibrer le rapport de force avant de véritables négociations.

A lire également :  L’influence des réseaux sociaux sur votre business

Pourquoi Free, Bouygues et Orange croient encore au potentiel de l’offre ?

Free, via le groupe Iliad, répète que l’offre conjointe « a toujours du potentiel ». L’argument central repose sur une consolidation du marché sans basculement vers un duopole. Chaque acteur renforcerait ses positions, tout en maintenant une concurrence suffisante.

Selon Notre Temps, ce schéma permettrait à Free d’élargir significativement sa base clients et ses capacités réseau, sans assumer seul le poids financier du rachat. Bouygues et Orange y voient aussi un moyen de sécuriser leurs investissements futurs, notamment sur la 5G et la fibre.

« Dans les télécoms, la patience est souvent une arme plus efficace que la surenchère immédiate. »

C’est un constat que j’ai déjà observé lors des précédents mouvements de consolidation en Europe.

Pression des créanciers et exigences d’Altice sur le prix

Altice, contrôlé par Patrick Drahi, reste ferme sur un point : le prix doit être revu à la hausse. Les créanciers du groupe poussent également en ce sens, estimant que les actifs de SFR valent davantage, malgré un marché très concurrentiel.

Selon Capital, les discussions portent aussi sur la sécurisation réglementaire du montage. Un rachat à trois complique mécaniquement l’examen par l’Autorité de la concurrence et l’Arcep, même si les opérateurs évoquent un délai réduit de 12 mois au lieu de 18.

Dans ce type de dossier, j’ai souvent vu le prix final évoluer moins que les engagements concurrentiels, qui deviennent la vraie monnaie d’échange.

Quel impact concret pour les abonnés SFR et Free

À ce stade, rien ne change pour les abonnés. Les contrats, tarifs et services restent strictement identiques. L’offre a été refusée et demeure non engageante.

A lire également :  Comment ouvrir un compte sur le bon coin ?

Selon Le Monde, un éventuel accord n’aurait d’effets visibles qu’à long terme :

  • Réorganisation progressive des réseaux
  • Harmonisation technique de certaines offres
  • Contrôle strict des prix par les autorités

Lors de précédentes fusions observées, les clients n’ont ressenti les effets qu’après plusieurs années, souvent via des améliorations de couverture plutôt que des hausses tarifaires.

Un équilibre fragile entre fermeté et compromis

Free, Bouygues et Orange avancent sur une ligne étroite. Ils cherchent à ajuster le prix, obtenir davantage de données financières sur SFR et limiter les risques réglementaires, sans ouvrir la porte à une escalade financière.

Selon Le Figaro, ce discours public de confiance vise aussi à maintenir la pression politique, alors qu’Altice doit trouver une solution avant 2027 pour alléger sa dette. La porte n’est pas fermée, mais le tempo reste maîtrisé.

👉 Et vous, pensez-vous qu’un accord soit encore possible ou le dossier est-il voué à l’échec ? Votre avis nous intéresse en commentaire.

Laisser un commentaire