Beaucoup d’utilisateurs hésitent à quitter Windows pour Linux malgré les avantages techniques évidents. Il est possible d’explorer Linux progressivement, sans effacer ni modifier l’installation Windows existante.
Mon propos présente huit approches concrètes, classées selon l’effort requis et le risque pour le système. Ces pistes conduisent vers des usages concrets et introduisent les éléments essentiels à retenir.
A retenir :
- Usage temporaire via machine virtuelle VirtualBox Windows isolé
- Exécution de commandes Linux avec WSL dans Windows
- Démarrage depuis clé amorçable créée avec Rufus et persistance
- Essais sur live USB ou Wubi pour installations légères
Après ce rappel, VirtualBox et machines virtuelles pour tester Linux
La virtualisation permet d’isoler un système Linux entier sans toucher à la partition Windows existante. Avec VirtualBox, on crée une machine virtuelle qui simule un PC complet et facilite les sauvegardes et instantanés.
Méthode
Isolation
Complexité
Compatibilité matérielle
Risque pour Windows
VirtualBox
Élevée
Moyenne
Large
Faible
WSL
Moyenne
Faible
Très large
Très faible
Live USB (Rufus)
Élevée
Faible
Dépend du BIOS/UEFI
Faible
Dual boot
Très élevée
Élevée
Large
Moyen
Installer et configurer VirtualBox reste accessible pour un utilisateur curieux et prudent. Selon Oracle, la virtualisation fournit un bon compromis entre sécurité et expérimentation.
Avantages virtuels rapides :
- Isolation complète du système invité
- Possibilité d’instantanés et de restauration
- Tests multiplateformes sans formatage
- Facilité d’installation d’images ISO
VirtualBox : configuration et bonnes pratiques
Ce point décrit l’installation de VirtualBox sous Windows et la création d’une machine pour Ubuntu ou Debian. Il convient d’allouer mémoire et disque raisonnablement pour éviter d’impacter Windows pendant l’exécution.
Après création, activer les additions invité améliore l’intégration graphique et le partage de dossiers. Ces réglages réduisent les frictions lors des échanges de fichiers entre hôte et invité.
Exemples d’usage de VM pour tester distributions
Les machines virtuelles permettent d’essayer Linux Mint, Fedora ou Elementary OS sans engagement matériel. Un instantané pris avant une modification lourde évite la perte de configuration en cas de problème.
« J’ai testé Ubuntu en VM pendant trois mois sans toucher à ma partition Windows, expérience sans risque et formatrice. »
Alice P.
Après la virtualisation, démarrer depuis clé ou installer légèrement avec Wubi
Le démarrage depuis une clé USB offre une expérience proche d’un PC réel sans toucher au disque interne. L’outil Rufus permet de créer une clé amorçable pour tester ou installer une distribution en session live.
Selon Canonical, les images live d’Ubuntu restent un moyen sûr de vérifier le matériel et les performances. Cette approche éclaire sur la compatibilité avant toute installation définitive.
Essais sur clé rapides :
- Créer clé amorçable avec Rufus
- Démarrer en mode live sans modifier disque
- Tester pilotes et périphériques
- Installer si compatibilité validée
Créer une clé bootable avec Rufus
Rufus écrit les images ISO sur une clé USB et propose des options de persistance pour conserver les réglages. Il est essentiel de vérifier les options UEFI/Legacy selon l’ordinateur ciblé.
Après amorçage, le mode live permet d’explorer l’interface, d’installer des logiciels et de contrôler les périphériques. Ce test évite les mauvaises surprises liées aux pilotes ou à la carte graphique.
Wubi et installations légères pour ordinateurs anciens
Wubi offre une installation de Linux dans un fichier du système Windows, évitant le partitionnement classique. Cette solution convient pour des essais sur des machines anciennes ou peu puissantes.
La pratique permet de retirer facilement Linux en supprimant le fichier associé, sans outil de partitionnement. Elle présente toutefois des limites de performance comparée à un dual boot natif.
« J’ai lancé Fedora depuis une clé Rufus pour dépanner un PC ancien, et tout le matériel a été reconnu immédiatement. »
Marc D.
Pour les développeurs, WSL, VNC et intégration Linux dans Windows
Pour un usage quotidien, WSL offre un environnement Linux natif dans Windows sans machine virtuelle complète. Selon Microsoft, WSL simplifie l’accès aux outils de développement Linux tout en conservant les avantages Windows.
Cette approche convient aux développeurs qui veulent les utilitaires Linux tout en gardant leurs applications Windows. L’usage combiné de VNC ou d’outils graphiques enrichit l’expérience pour des environnements graphiques légers.
Intégration pratique :
- Installer WSL depuis Microsoft Store ou paramètres
- Accéder aux outils CLI de Debian ou Ubuntu
- Utiliser VNC pour sessions graphiques distantes
- Synchroniser fichiers via dossier partagé Windows
Configurer WSL pour développement quotidien
WSL2 fournit un noyau Linux réel et un meilleur support IO que WSL1, bénéfique pour les environnements de développement. Il est possible d’installer des distributions comme Debian ou Ubuntu via le magasin Microsoft.
Configurer le serveur X ou un client VNC permet d’exécuter des applications graphiques Linux lorsque nécessaire. Cette méthode réduit la friction entre workflows Windows et Linux.
Cas d’usage : VNC pour sessions distantes et tests UI
Le protocole VNC autorise l’accès à une session graphique distante, utile pour tester interfaces sur Elementary OS ou autres environnements. On peut héberger une instance Linux sur une VM et y accéder via VNC depuis Windows.
Cela facilite les tests d’applications multiplateformes et le partage de sessions avec des collègues. Le recours à VNC s’avère pratique pour déboguer des interfaces sans basculer de système.
« J’utilise WSL pour le développement quotidien et VNC pour tester une UI sous Debian, configuration fluide et productive. »
Sophie L.
« Passer par des étapes progressives m’a permis de garder Windows comme base tout en apprenant Linux sereinement. »
Jean N.