Le low-code s’est imposé comme un levier d’innovation chez des acteurs très variés, des petites équipes produit aux grands groupes. Les plateformes visuelles permettent de prototyper, de connecter des services et de déployer des applications métier sans passer toujours par la DSI.
Les utilisateurs vont des « développeurs citoyens » aux équipes IT, avec des cas d’usage sectoriels précis et des enjeux de gouvernance. La synthèse suivante propose des repères concrets et opérationnels pour aller plus loin et comprendre les priorités actuelles, menant vers A retenir :
A retenir :
- Adoption par développeurs citoyens et équipes IT pour agilité opérationnelle
- Réduction des délais de mise en marché et coûts de développement
- Intégration rapide aux systèmes existants via API et connecteurs
- Risques de sécurité et gouvernance à gérer par la DSI
Qui utilise le low-code en entreprise : profils et cas d’usage
Après ces points synthétiques, il convient de détailler les profils qui utilisent le low-code au quotidien dans les organisations. Comprendre ces audiences permet de mieux aligner les outils avec les besoins métiers et techniques.
Utilisateurs métier et développeurs citoyens
Les utilisateurs métier construisent des formulaires, des portails ou des tableaux de bord sans expertise approfondie en programmation. Selon Unisphere Research, la plupart des organisations ont déjà développé des applications hors du service informatique principal. Ces acteurs améliorent la réactivité opérationnelle en produisant des applications en quelques semaines.
Les développeurs citoyens proviennent souvent des fonctions produit, opérations ou marketing et maîtrisent le besoin métier plus que le code. Leur apport réduit le goulet d’étranglement sur les demandes simples et accélère la validation des idées devant les clients internes.
Ces usages s’appuient sur des plateformes accessibles comme Microsoft Power Apps, Zoho Creator ou Quick Base, selon l’envergure du projet. L’appui d’un référent IT reste essentiel pour la gouvernance et l’intégration aux systèmes centraux.
Profils utilisateurs clés :
- Développeurs citoyens intégrés aux métiers
- Chefs de produit orientés expérience client
- Analystes processus et data analysts
- Équipes IT pour gouvernance et intégration
« J’ai construit un portail client en trois semaines grâce au low-code, puis j’ai itéré selon les retours »
Alice D.
Équipes IT et développeurs professionnels
Les équipes IT utilisent le low-code pour accélérer des projets critiques tout en conservant le contrôle technique. Selon Gartner, plus de la moitié des grandes entreprises étudient des plateformes low-code pour réduire les délais et respecter les architectures existantes.
Les développeurs professionnels tirent profit des environnements low-code pour déléguer les tâches répétitives et se concentrer sur l’infrastructure. Ils utilisent des solutions comme OutSystems, Mendix ou Appian lorsqu’il s’agit d’applications à forte exigence technique.
Un tableau comparatif des profils et plateformes guide les choix selon le besoin métier et le niveau d’exigence technique.
Profil
Exemple d’usage
Plateformes adaptées
Développeurs citoyens
Portails clients et formulaires internes
Microsoft Power Apps, Zoho Creator, Quick Base
Équipes IT
Applications critiques et intégrations API
OutSystems, Mendix, Appian
Start-up
Prototypage et premiers MVP
Betty Blocks, Quick Base, Zoho Creator
Modernisation legacy
Migration et réécriture d’applications
GeneXus, Pega, OutSystems
Un usage sécurisé et bien gouverné permet aux métiers de produire valeur et autonomie sans fragiliser l’infrastructure. Cette observation prépare la discussion sur le ROI, les coûts et la sécurité.
ROI, coûts et sécurité des plateformes low-code
À partir des profils et usages se posent des questions concrètes sur le retour sur investissement et la maîtrise des coûts. Les décideurs doivent aussi anticiper les risques liés à la sécurité et aux contrats de licence.
Mesurer le retour sur investissement
La mesure du ROI repose sur la vitesse de valorisation et l’impact métier immédiat, selon KPMG. Les projets modulaires et itératifs offrent souvent des gains visibles en quelques semaines, ce qui facilite la justification financière.
Il faut suivre indicateurs tels que le temps de développement, la réduction des tickets opérationnels et le taux d’adoption utilisateur. Selon KPMG, toutes les entreprises ayant déployé une plateforme low-code ont observé un ROI positif.
Facteurs d’évaluation :
- Vitesse de valorisation et itérations rapides
- Structure des coûts et modèles d’abonnement
- Volume d’applications internes générées
- Mesures d’adoption et qualité des livrables
« Nous avons constaté un ROI mesurable en moins d’un semestre sur plusieurs projets internes »
Marc L.
Risques de sécurité et gouvernance
Les défis de sécurité incluent l’authentification, le chiffrement et le contrôle des accès, qui nécessitent la supervision de la DSI. Selon Gartner, la gouvernance reste un point critique pour éviter la prolifération d’applications non conformes.
Un cadre de gouvernance permet d’équilibrer autonomie métier et conformité technique, en imposant des revues et des standards. Les fournisseurs intègrent souvent des mécanismes de sécurité mais la responsabilité générale demeure organisationnelle.
Point de vigilance
Description
Action recommandée
ROI
Vitesse de mise en valeur des fonctionnalités
Mesurer par étapes et retours utilisateurs
Coût
Modèles d’abonnement et montée en charge
Négocier clauses d’évolution contractuelle
Intégration
Interopérabilité avec API et systèmes centraux
Définir connecteurs standardisés
Sécurité
Exigences d’authentification et chiffrement
Appliquer politiques DSI et revues régulières
Ces aspects financiers et techniques impliquent un plan de gouvernance clair, afin d’éviter la dette applicative. Le passage suivant propose une checklist de sélection et des exemples concrets d’implémentation sectorielle.
Choisir une plateforme low-code adaptée aux besoins opérationnels
Le passage à la sélection impose des critères techniques, opérationnels et contractuels précis pour assurer la pérennité des projets. Les décisions doivent concilier agilité métier, exigences IT et contraintes budgétaires.
Checklist pour sélectionner une plateforme low-code
La checklist doit couvrir la performance, l’extensibilité, la sécurité et la disponibilité d’outils d’intégration. Les plateformes dotées d’outils d’IA et de catalogues d’API facilitent les livrables réutilisables et la scalabilité.
Critères techniques :
- Performance utilisateur et temps de chargement maîtrisé
- Possibilité d’extension par code personnalisé
- Intégration native avec API et services cloud
- Fonctions de sécurité et gouvernance intégrées
« Le no code m’a permis de lancer un prototype avant d’investir dans une équipe dédiée »
Mike W.
Cas pratiques et retours sectoriels
Des secteurs comme la finance, la santé et le secteur public montrent l’efficacité des plateformes low-code pour automatiser des processus et améliorer l’expérience client. Selon Unisphere Research, 76 % des organisations ont déjà développé des applications hors du service informatique principal.
Exemples sectoriels :
- Services financiers pour automatisation des flux clients
- Santé pour portails patients et suivi logistique
- Secteur public pour portails en libre-service
- Télécommunications pour outils mobiles commerciaux
Pour conclure le choix, évaluez la roadmap du fournisseur, le support technique et la communauté d’utilisateurs avant tout engagement long terme. Ce point clé déterminera la capacité à faire évoluer les applications sur le long terme.
« Le service public a réduit significativement les appels grâce au portail en libre-service conçu sur une plateforme low-code »
Source : KPMG, « Low-code report », KPMG ; Gartner, « Market forecast », Gartner ; Unisphere Research, « Developer study », Unisphere Research.