Le VPN de Free déjà menacé par des limitations

By Matthieu CHARRIER

Le lancement du VPN de Free, baptisé Free mVPN, devait marquer une avancée pour les abonnés mobiles de l’opérateur. Intégré gratuitement depuis septembre 2025, il promet une navigation plus sécurisée et un accès simplifié au chiffrement des connexions.

Pourtant, ce service suscite déjà de nombreuses critiques en raison de ses restrictions techniques et de son positionnement face aux VPN spécialisés.

À retenir

  • Free mVPN est inclus gratuitement pour les abonnés Free 4G/5G mais reste limité en fonctionnalités.
  • Le service impose des restrictions sur les pays disponibles et l’usage de certains protocoles.
  • Les débats portent sur la confidentialité et sur l’usage possible pour contourner des blocages réglementaires.

Fonctionnement et accès du VPN de Free

Le VPN de Free se distingue par son intégration directe dans les forfaits principaux (Série Free et 5G). Accessible via l’application mobile ou l’espace abonné, il permet une connexion jusqu’à 12 heures par session, sans limite de volume de données. Cette simplicité d’activation est l’un de ses atouts majeurs, notamment face à des services tiers nécessitant installation et configuration.

« L’intégration d’un VPN en un clic est une avancée bienvenue pour démocratiser la cybersécurité. »

Julien Martin, consultant en télécoms

Un service pensé pour la simplicité

Contrairement aux VPN traditionnels, le Free mVPN mise sur l’automatisation et l’accessibilité, mais cela se fait au prix de fonctionnalités avancées comme le choix de protocoles ou l’optimisation des performances.

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Les limitations techniques du VPN de Free

Malgré sa gratuité, le VPN de Free révèle rapidement des limites. Les utilisateurs ne disposent que de deux localisations de sortie (Italie et Pays-Bas), réduisant les possibilités de contourner les géorestrictions. Par ailleurs, aucune précision n’est donnée sur le support du peer-to-peer, ce qui rend l’usage incertain pour des pratiques comme le téléchargement via torrent.

« Un VPN sans diversité de serveurs reste utile, mais difficile à comparer avec des offres spécialisées. »

Sophie Lambert, experte en cybersécurité

Un accès restreint aux abonnés premium

Autre limite : seuls les forfaits principaux y ont accès, excluant les abonnés aux offres à bas coût (2€ ou ventes privées). Cela crée une fracture entre les clients, alors que d’autres opérateurs cherchent à élargir l’accès à ce type de service.

Les critiques principales autour du Free mVPN

Au-delà de ses aspects techniques, le VPN de Free alimente un débat politique et sociétal. Des députés et associations craignent son utilisation pour contourner des mesures de blocage, notamment celles liées à la protection des mineurs sur les sites pour adultes.

Confidentialité et anonymat remis en question

Si le Free mVPN protège l’adresse IP, il n’offre pas de garanties d’anonymisation complètes. Les défenseurs de la vie privée pointent l’absence d’audits indépendants et rappellent que les VPN spécialisés comme ProtonVPN ou Windscribe assurent une transparence bien plus poussée.

Tableau comparatif des limitations du VPN de Free et des VPN spécialisés

CritèreFree mVPNVPN spécialisés (ProtonVPN, Windscribe…)
Nombre de localisations disponibles2 (Italie, Pays-Bas)50+ selon le service
Protocoles supportésNon détaillésOpenVPN, WireGuard, IKEv2
Anonymisation avancéeNonOui (audits et no-log policy)
AccessibilitéIntégrée aux forfaits premium FreeApplications dédiées
Limites de donnéesAucuneGénéralement non, sauf versions gratuites

Un service prometteur mais perfectible

Le VPN de Free représente une initiative originale dans le paysage télécom français. Gratuit et intégré, il casse certains codes du marché. Mais ses restrictions, tant techniques que politiques, le rendent fragile face à la concurrence des VPN spécialisés. Pour beaucoup, il s’agit d’un outil pratique mais insuffisant pour garantir une confidentialité totale ou un usage polyvalent.

« Free a ouvert une porte, mais il reste à franchir le seuil des standards internationaux. »

Marc Henry, analyste en technologies mobiles

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